dimanche 5 avril 2015

DE QUOI PRENDRE PEUR !

Avec cette photo, je voulais montrer la phase la plus frustrante et la plus ingrate de l'exécution d'une toile : les premiers lavis. Pour ceux qui ont tâté de la peinture en bâtiment, je traduirais par "la 1ère couche", vous savez, celle qui ne "couvre pas", celle qui laisse apparaître la couleur d'origine et les imperfections du mur. Mon mur à moi, il a au moins un avantage : il est "prêt à peindre", puisque je l'ai préparé avec une couche de gesso teinté en gris-bleu. Mais il faut savoir qu'à ce stade, la toile est plutôt "croûtesque", "lavasse" et un brin irréaliste ...

Alors, d'aucun me diront : "pourquoi ne pas étaler de la couleur en couche plus épaisse ?". C'est vrai que l'option est possible. Mais dans la plupart des cas, y compris lorsqu'on peint au couteau, un premier lavis a plusieurs vertus : tout d'abord, il constituera une trame utile pour poser la peinture définitive, ensuite, il évitera de détecter d'éventuels oublis de couleur lors d'une 2ème application, enfin, il servira parfois à laisser des franges subtiles à la marge d'un aplat. Mais dans le cas qui nous préoccupe, c'est à dire dans l'emploi de la brosse, cette première couche de lavis sera recouverte intégralement d'une seconde couche relativement transparente. Il va s'ensuivre tout un jeu de reflets, de vibrations qui sont quasiment impossible à réaliser en une seule application. Par endroit, ce sont encore plusieurs passages successifs qui viendront créer un contraste entre les zones opaques et les zones translucides. Un dernier passage permettra enfin de souligner des détails.




Comme il s'agit d'une toile à l'acrylique, le résultat final sera visible au cours de la semaine prochaine. Rendez-vous dans quelques jours !










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