LES AURORES MAYENNAISES
A l'heure où mon loup se réveille, le jour est encore loin de se lever. Pourtant, c'est le moment que nous choisissons pour prendre les chemins de traverse. "Grandes oreilles" déploie sa truffe à tous les vents en quête d'une effluve de lapin, tandis que mon œil s'aiguise afin de capter les premiers rayons du jour. Parfois, la brume inonde la campagne, tantôt la pluie noie l'horizon, mais il arrive que maître soleil, dans un timide bâillement, nous gratifie d'une projection privée, certes muette, mais des plus seyantes. Il s'agit généralement d'un court métrage, raison de plus pour le mémoriser et pour essayer de l'interpréter sur une toile.
Voila donc les 14 premières toiles d'une longue série consacrée à ces années d'observation et de partage avec Shadow, mon fidèle compagnon.
Ce thème des "AURORES MAYENNAISES" constitue ma "peinture d'hiver" ! Avril se profile. L'heure est maintenant venue de "rentrer en Bretagne", "Inhaler au tréfonds de moi, l'odeur de l'iode, la bouse mouillée Et sentir mes yeux se brouiller, rentrer en Bretagne...". L'heure est venue de m'adonner à la peinture d'été.
En novembre, sans doute, Shadow me convaincra de m'intéresser à nouveau aux "AURORES MAYENNAISES".
Comme le balancier d'une vieille horloge, ma peinture est peut-être en train d'épouser le temps et les saisons. Mais le temps égrène aussi la litanie des rides, le balancier, lassé de battre indéfiniment la mesure, finira par se statufier. Une seule idée m'obsède : aurai-je apprivoisé assez de lumière pour avancer dans l'univers de l'ombre perpétuelle et pour laisser à ceux que j'aime une petite lueur en guise de reconnaissance éternelle ?
Peindre, peindre encore, caresser la lumière pour deviner ses secrets, caresser la lueur et l'ombre de sa fuite pour emprunter son inéluctable évanescence, peindre toujours, peindre à jamais jusqu'à partir dans les transparences de l'oubli, tel est le fil qui me guide vers chaque aurore naissante. C'est peut-être un philtre ou un antidote illusoire, mais c'est aussi une perspective, une projection, voire un défi lancé à la lumière pour lui dire : "Tu peux bouger tant que tu veux, je suis encore là pour un moment !".
Ce thème des "AURORES MAYENNAISES" constitue ma "peinture d'hiver" ! Avril se profile. L'heure est maintenant venue de "rentrer en Bretagne", "Inhaler au tréfonds de moi, l'odeur de l'iode, la bouse mouillée Et sentir mes yeux se brouiller, rentrer en Bretagne...". L'heure est venue de m'adonner à la peinture d'été.
En novembre, sans doute, Shadow me convaincra de m'intéresser à nouveau aux "AURORES MAYENNAISES".
Comme le balancier d'une vieille horloge, ma peinture est peut-être en train d'épouser le temps et les saisons. Mais le temps égrène aussi la litanie des rides, le balancier, lassé de battre indéfiniment la mesure, finira par se statufier. Une seule idée m'obsède : aurai-je apprivoisé assez de lumière pour avancer dans l'univers de l'ombre perpétuelle et pour laisser à ceux que j'aime une petite lueur en guise de reconnaissance éternelle ?
Peindre, peindre encore, caresser la lumière pour deviner ses secrets, caresser la lueur et l'ombre de sa fuite pour emprunter son inéluctable évanescence, peindre toujours, peindre à jamais jusqu'à partir dans les transparences de l'oubli, tel est le fil qui me guide vers chaque aurore naissante. C'est peut-être un philtre ou un antidote illusoire, mais c'est aussi une perspective, une projection, voire un défi lancé à la lumière pour lui dire : "Tu peux bouger tant que tu veux, je suis encore là pour un moment !".
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